Samedi c’était kermesse !

en cas de problème pour visualiser la vidéo, cliquer ici : https://youtu.be/Ey3iQB1PdXs

Chers amis,

Eh oui, des kermesses on en a ici aussi ! Avec les danses et l’ambiance bien particulières de la région.

Pour la paroisse, c’est un moment de grande joie fraternelle, qui réunit les paroissiens, mais aussi les bénéficiaires de nos projets sociaux, et plus largement les habitants du quartier, toujours heureux de faire la fête !

C’est donc aussi un moment d’évangélisation à travers la vie fraternelle. Moment sans alcool, car ce dernier fait tant de ravages dans les rues de notre quartier… et, de fait, nous expérimentons que « la fête est plus folle » 😉

Samedi nous avons la joie d’accueillir le P. Walter, nouveau vicaire qui arrive du Nicaragua, et le 28 nous commençons la neuvaine de préparation à la fête patronale de notre paroisse.

Bref, un mois de juin festif !

Merci à tous de votre soutien.

Padre Thomas

TV Aparecida est venue aux Alagados !

 

TV Aparecida, une des principales télévisions catholique du Brésil, est venue faire un petit reportage chez nous la semaine dernière. Celui-ci a été diffusé dans le Brésil entier !

Une occasion pour vous de travailler votre portugais 😉

Obrigado !

Chers Amis,

Depuis hier, notre cloche sonne les heures et un « vrai » Angelus, comme vous pouvez le découvrir sur la vidéo ! Soyez remerciés de votre aide.

Par ailleurs, nous avons la joie d’accueillir dans quelques semaines un vicaire qui travaillera à mi-temps pour la paroisse ! Le Père Walter est prêtre de l’Emmanuel, et vient du Nicaragua pour une mission de trois années aux Alagados. J’aurai l’occasion de vous le présenter davantage lorsqu’il sera arrivé.

Nous avons aussi préparé la Pentecôte d’une manière toute spéciale cette année, chaque mercredi soir du temps pascal, pour vivre une nouvelle effusion de l’Esprit Saint, et recevoir les charismes dont nous aurons besoin pour le mois de la mission en octobre prochain !

Belle fête de Pentecôte à tous !

P. Thomas

Un marteau pour la cloche

Bonjour à tous,

Depuis fin novembre, nous avons la joie d’entendre la cloche sonner trois fois par jour pour l’angélus ! Et ici, les gens apprécient et le disent… Aucune plainte des riverains, bien que le premier angélus soit à 6h du matin !

Pour aller au bout de ce projet, nous aimerions compléter le mécanisme de balancement par un marteau, qui permettrait de sonner les heures. C’est une manière de sanctifier le temps, dans un quartier qui manque de repères.

Ce projet nous coûtera 5.400 R$, c’est-à-dire 1.250 €. Pouvons-nous compter sur votre aide pour cela ? Si oui, vous pouvez faire un don par CB ici ou bien par virement ici. Dans les deux cas, ce don ne sera pas défiscalisé, car l’Etat français ne finance pas (encore) l’achat de cloches pour les églises 😉

Merci, vivons la mission ensemble !

Père Thomas

Une nouvelle année pastorale va commencer

Chers Amis,

Quelques visages à vous partager en ce début d’année pastorale.

J’en profite pour vous signaler qu’avec la nouvelle réforme fiscale, il est possible de faire des dons déductibles de la même manière qu’auparavant, et ce dès le début de l’année !

En effet la fin 2018 a été plutôt « sèche » pour les Amis des Alagados, et nous avons besoin de vous pour continuer à servir les plus pauvres ici !

Dans le même temps, nous avons conscience de la nécessité de développer une recherche de fonds locale, au Brésil. Cela prendra un peu de temps, car la différence culturelle rend particulièrement délicat ce genre de travail.

Merci de votre soutien,

Père Thomas

Le temps file !

Voici déjà deux mois que je ne vous ai pas envoyé de nouvelles…

Rapidement, une petite vidéo pour vous adresser tous mes vœux pour cette nouvelle année.

Janvier ici, ce sont les vacances d’été. Le rythme paroissial est donc un peu modifié, et axé essentiellement sur la préparation de la rentrée, fin février.

En projet, une école paroissiale missionnaire ! Je vous en parlerai davantage dans quelque temps.

Merci de votre fidélité !

P. Thomas

La fin de l’année approchant…

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Chers Amis des Alagados,

Comme vous le savez, l’année paroissiale ici est calquée sur l’année civile : elle commence en février et se termine en décembre. C’est l’occasion de partager avec vous un premier bilan de cette mission.

Découverte et connaissance mutuelle

Un changement de curé est un événement dans toute paroisse ; il faut s’habituer au nouveau venu… Ici c’est encore un peu plus marquant, à cause de la différence de culture entre le Brésil et la France, mais aussi à cause de l’histoire bien particulière de notre paroisse. Il faut donc pas mal de temps pour apprendre à se connaître, et trouver le rythme de marche qui convient à tout le monde.

L’image contient peut-être : 3 personnesAprès une année de vie partagée ici, il me reste encore beaucoup à apprendre ! Cependant (graças a Deus comme on dit ici !), je progresse dans la compréhension de mes paroissiens : leur goût prononcé des processions et autres fêtes, leur besoin d’un curé qui soit proche d’eux au quotidien… et aussi leur phobie de l’engagement et de la responsabilité ! Je crois qu’ils apprennent aussi peu à peu à me connaître, à comprendre que je ne suis pas la réplique exacte de mon prédécesseur, et que Dieu nous conduit à travers tout cela.

Un dynamisme missionnaire

L’image contient peut-être : 3 personnes, personnes souriantes, personnes assisesUne des nécessités de notre paroisse est d’être en mouvement permanent ! L’enchaînement des événements et projets lui permet de rester vivante. Ainsi, en 2018, et pour n’en citer qu’une partie, se sont succédés les chemins de Croix dans la rue, les neuvaines et triduum de diverses fêtes liturgiques et en particulier de la fête patronale, la kermesse paroissiale, le forum des jeunes, la semaine de la famille, la semaine de la jeunesse, l’école des parents, la semaine missionnaire, le développement de la pastorale du tourisme…

L’image contient peut-être : 13 personnes, personnes souriantes, personnes deboutIl existe toutefois un risque avec l’événementiel : le ponctuel peut prendre le pas sur la continuité. C’est pourquoi j’ai mis en place au cours de la seconde moitié de l’année la « campagne de la cloche », dont vous avez déjà entendu parler, afin que tous ces événements puissent s’inscrire dans une logique missionnaire établie dans la durée. Dans quelques semaines nous allons recevoir notre nouvelle cloche, et l’objectif est que toute la paroisse puisse devenir de plus en plus « signe de Dieu pour le monde ». J’ai constitué une petite équipe qui accompagne les différents groupes de la paroisse dans cette dynamique missionnaire.

Au service de la personne humaine et de la société

IMG_4213L’évangélisation, dans un quartier comme le nôtre, passe par les œuvres sociales. Vous connaissez déjà les projets que nous mettons en œuvre : le soutien scolaire, la formation professionnelle et l’accompagnement des jeunes filles enceintes. Il y a aussi la soupe populaire, l’artisanat, le centre de gériatrie, des consultations par une psychologue… et la vie quotidienne, faite de visites et d’accompagnement, pas uniquement spirituel !

Cette présence de la paroisse est importante pour les personnes, mais également pour la favela en tant que telle. En effet, la situation de notre église, au sommet d’une colline au cœur de la favela, est un symbole, significatif de la réalité du quartier. Pour le dire autrement, quand la colline est en paix, le quartier va mieux. C’est pourquoi nous travaillons étroitement avec les autorités publiques pour améliorer le cadre de cette colline. Un projet est en cours de négociation, je vous donnerai davantage de nouvelles dès que les choses avanceront !

Votre soutien compte !

Le leitmotiv des Amis des Alagados est : « Vivons la mission ensemble ! » C’est ce que nous essayons de faire depuis un peu plus d’un an, et je peux vous témoigner que cela porte des fruits : de mois en mois, la mission progresse aux Alagados. Ensemble, nous pouvons continuer.

En cette fin d’année, il est encore temps de faire un don défiscalisé pour l’année 2018. Si vous êtes intéressé(e), c’est ici que ça se passe : faire un don défiscalisé.

Merci à vous, soyez assurés de ma prière pour vous et vos familles,

Padre Thomas

Un coup de pouce pour la cloche

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Chers Amis des Alagados,

On avance à petits pas dans notre « campagne de la cloche »… La cloche est désormais fondue à São Paulo, et sera livrée dans le courant du mois de novembre. Nous nous réjouissons beaucoup de cette nouvelle étape qui manifestera de manière plus visible – et surtout audible – la présence de la paroisse dans le quartier.

Les paroissiens sont généreux, mais leurs moyens sont limités… C’est pourquoi je me permets de solliciter un « coup de pouce » de votre part pour que nous parvenions à boucler notre budget. Le coût total de l’opération (cloche + mécanisme + transport) est équivalent à 6000€. Nous sommes actuellement arrivés à 20% de ce montant.

Si vous souhaitez nous donner ce coup de pouce, il est possible de donner en ligne via le site Helloasso. Votre don arrivera sur le compte bancaire des Amis des Alagados. Pour cela, cliquez ici :

https://www.helloasso.com/associations/les-amis-des-alagados/paiements/une-nouvelle-cloche-pour-les-alagados

Veuillez notez que l’Etat français ne finançant pas encore les cloches des églises, il n’est pas possible de faire un don déductible pour ce projet… Toutefois, vous pouvez aussi soutenir nos œuvres sociales en faisant un don déductible sur cette page.

Vivons la mission ensemble ! Merci !

Padre Thomas

Voyage à “Crackoland” 

IMG_4434Vendredi après-midi, 15h. J’ai rendez-vous chez les Missionnaires de la Charité pour aller visiter une vieille dame que les sœurs ont rencontrée et qui souhaite se confesser.
Cette dame habite dans un lieu un peu reculé de la paroisse, situé sous un viaduc. Après une quinzaine de minutes de marche, nous entrons dans un “beco”, petite ruelle trop étroite pour laisser passer même une moto.
Sœur Maria-Ivania est notre guide, c’est elle qui connaît le mieux cette partie du quartier. Du haut de son mètre cinquante, cette religieuse mexicaine me sourit et m’annonce de sa petite voix : “Padre, ici c’est Crackoland !” Nous arrivons sur une petite place, où trône une benne à ordures. D’un côté, le dealer de crack, drogue dérivée de la cocaïne, parmi les plus dangereuses. De l’autre, des silhouettes qui se shootent, des corps étendus sur les immondices…
Nous traversons ce champ de ruines, et après quelques dizaines de mètres, arrivons chez Dona Serafina, 82 ans, qui nous accueille avec un grand sourire. Elle ne sort plus guère de chez elle, et vit avec des neveux touchés eux aussi par la drogue. Elle reçoit le sacrement du pardon et le sacrement des malades, qui l’aidera à garder les yeux fixés sur Jésus dans son quotidien difficile.
En sortant de chez elle, je rejoins les sœurs qui m’attendent un peu plus loin. Elles me montrent un “cadeau” qui vient de leur être fait : un morceau de papier contenant un peu de cannabis en poudre. L’homme qui leur a donné sort de prison, où il avait été enfermé pour meurtre et trafic de drogue. Il leur explique qu’en sortant de prison, il se sent encore pire, et n’a plus aucun complexe à tuer.
Nous revenons vers “Crackoland” et là, un homme et une femme dépenaillés nous interpellent, ils connaissent bien Sœur Maria-Ivania. Celle-ci leur demande : “Où sont vos enfants ?” Pendant qu’ils vont les chercher, elle m’explique que ce couple est dans la drogue jusqu’au cou et que leurs enfants y goûtent probablement aussi… Les voilà qui reviennent avec 5 bambins, dont le plus âgé doit avoir 8 ans au maximum. “Allons visiter votre maison !”
Nous gravissons les marches qui donnent accès à l’appartement où vit cette famille. En entrant dans ce logement de 3 pièces, je suis saisi par l’odeur : le sol est jonché de détritus, vêtements et restes de nourriture. Bien évidemment, la population correspondante est présente : nuage de mouches, cafards et rats qui se sont cachés en nous entendant arriver… Sœur Maria-Ivania me confiera que, lors de sa dernière visite, la situation était pire : excréments et vomissures participaient à cet amas d’ordures. Après quelques échanges sur l’éducation des enfants et la tenue de la maison, nous prions ensemble un Notre Père et je les bénis : que le Seigneur les protège dans ce contexte si violent. Sœur Maria-Ivania s’émerveille : « N’est-ce pas une belle famille ? Ils sont tous ensemble !”
Nous continuons notre chemin, et pour aller visiter la famille suivante, traversons la voie du chemin de fer, où traînent pas mal de personnes, toujours pour la même raison : la drogue. Les sœurs viennent souvent rencontrer ces gens, mais à partir de 16h, on leur demande de partir, car le lieu devient trop dangereux, même avec l’habit religieux de Mère Teresa…
Alors que notre visite s’achève, la sœur me confie :
“Padre, j’aime tant venir ici ! Un jour, j’ai croisé un enfant, environ 7 ans, qui avait encore de la cocaïne dans la narine. Je lui demande :

– Pourquoi ne vas-tu pas à l’école ?

– Ma sœur, je ne sais pas. Il n’y a que Dieu qui sait pourquoi je ne vais pas à l’école, et pourquoi je souffre tant.”

Et la sœur de conclure : “Padre, ici c’est tellement pauvre qu’il n’y a plus que Dieu seul.”
Je repasse par le presbytère, prendre une bonne douche, avant d’aller recevoir les confessions à l’église et confier toutes ces personnes au Seigneur dans la célébration de l’Eucharistie.
Padre Thomas